Jean-Luc Migué, économiste Institut Fraser Profession émérite, ENAP Quebec

Senior Fellow, Institut Fraser et professeur émérite, ENAP - Senior Fellow, The Fraser Institute and professor Emeritus, ENAP, Québec.

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Sous-traitance à l’étranger

Le 13 mai 2016 par Jean-Luc Migué 1 commentaire

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La sous-traitance avec l’Inde et la Chine, dimension à la mode ces derniers temps, illustrera notre propos. A titre d’exemple, IBM projette de déplacer plus de 3 000 emplois de programmation en Chine, en Inde ou au Brésil. L’entreprise réalisera une économie de 168 millions par année à partir de 2006. Il s’agit là d’un exemple parmi des milliers d’autres qui marque l’évolution économique du Canada et des États-Unis. Or cette pratique inspire un mouvement contraire à l’enseignement unanime des économistes depuis plus de deux siècles. Le candidat démocrate à la présidence en faisait son cheval de bataille dans la campagne de 2004. L’échange international, surtout la sous-traitance, ferait obstacle à la prospérité! (Baumol, Blinder et Wolff, 2004) Une perspective plus pondérée ferait ressortir les deux côtés du bilan, dont les emplois gagnés en conséquence de la production de biens pour l’exportation.

Dans les années 1990, la technologie de l’information a suscité, à l’échelle globale, une poussée fantastique de la productivité dans le secteur manufacturier. C’est maintenant au tour des banques, des hôpitaux, des commerces de détail, de l’informatique, de l’industrie de la construction et en général des PME, d’en tirer la même leçon. Certains emplois de cols blancs se perdent par suite de la concurrence de l’Inde. Il s’agit surtout de services de centres d’appel téléphoniques, de télémarketing, de programmation primaire et de comptabilité. Sur les quelque 25 millions d’emplois qui sont créés en Amérique jusqu’en 2015, Forrester Research fixe le nombre de jobs exportés d’Amérique à 3,3 millions, la plupart dans les emplois d’écriture de codes informatiques (code writing). Il ne s’agit pas d’emplois de hautes qualifications high tech, de consultants en technologie de l’information. La sous-traitance se pratique depuis des siècles, mais ne forme qu’une part infime des emplois qui se créent et se détruisent à tout moment: les licenciements liés à  ce commerce n’expliquent pas 0,6% du chômage.

Le libre mouvement des services qualifiés qui se pratique par le système global de télécommunication ne diffère pas du libre échange de biens qui se fait sur les mers. Suivant les enseignements de la théorie du commerce, le processus de globalisation suscite la plus grande spécialisation du travail, abaisse les coûts et partant les prix chez nous, diffuse la technologie et les nouvelles pratiques et suscite l’investissement qui crée des emplois chez nous et hausse la productivité.

Les économies de 168 millions que réalisera IBM ne s’évaporeront pas dans l’espace. Elles serviront à abaisser le prix des services électroniques, à augmenter la R&D en Amérique, à hausser les profits, qui serviront eux-mêmes à faciliter la levée de capital pour le lancement de nouveaux produits. Certaines estimations chiffrent ainsi les bénéfices globaux qui découlent de l’importation de services à bon compte (McKinsey Global Institute) : chaque fois qu’une entreprise de chez nous dépense un dollar en sous-traitance en Chine ou en Inde, elle entraîne une baisse de 58 cents des coûts ou des prix de ce qu’on achète; elle vaut 5 cents aux détenteurs d’actions en profits accrus; des revenus supplémentaires de 5 cents proviennent des achats étrangers supplémentaires chez nous; et 45 cents proviennent du redéploiement productif de la main-d’œuvre. Au total, 1,12 dollar de gains, sans compter les avantages de 33 cents réalisés par les économies étrangères. L’effet n’est pas seulement diffus, il est indirect et va de la baisse des prix à l’expansion de la demande, suivie de l’expansion de la production, de l’emploi et des salaires. Il serait tout aussi logique de déplorer et de bannir toutes les sources de productivité accrue que les importations à bon marché, puisque la poussée de la productivité est la source de pertes d’emplois tout autant que l’importation de poignées de porte de Chine. Indépendamment de la sous-traitance, la révolution de la technologie de l’information a détruit l’emploi de milliers de commis et haussé en même temps les salaires des employés les plus qualifiés relativement aux moins qualifiés. On calcule que la fabrication des ordinateurs Dell en Chine explique de 10 à 30% de la baisse du prix du hardware dans les années 90, qui a contribué pour ,3% à la croissance annuelle de la production en Amérique.

Dans un marché du travail flexible, loin de comprimer l’emploi, les gains de productivité et l’importation le stimulent. Par l’effet de ces gains de productivité (surtout aux USA, à 2 fois sa moyenne historique de 2,1%), il se crée beaucoup plus d’emplois, et de bien payés, qu’il ne s’en détruit en Amérique. Le seul roulement des emplois aux USA entraîne de 7 à 8 millions de perte d’emplois par trimestre. De 1980 à 2 000, la population américaine a augmenté de 23,9%, l’emploi, de 37,4%. Dans les années 90, les emplois perdus se chiffraient à 8 millions; les emplois créés, à 24 millions. On peut même soutenir que s’il existe une économie au monde qui soutire des emplois au reste du monde, c’est bien l’économie américaine. En effet la contrepartie du déficit commercial des États-Unis prend la forme d’investissements étrangers dans ce pays. Or lorsque Honda, Toyota ou BMW ouvrent des usines aux États-Unis, ce sont autant d’emplois qui ne vont pas au Japon ou en Allemagne.

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Catégorie(s) : Articles Étiqueté : Emploi, évolution économique, manufacturier, producteurs, sous-traitance, technologie

Régulation du travail et monopolisation syndicale au Québec

Le 31 mars 2016 par Jean-Luc Migué Laisser un commentaire

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Les énormes pertes issues des réglementations sectorielles généralisées dans l’agriculture, les transports, les communications, etc., ne perdent leur caractère dramatique que lorsqu’on les compare à la succession d’interventions réglementaires et fiscales qui se sont abattues sur la main-d’œuvre depuis 40 ans. Normes arbitraires du travail, dont le salaire minimum, préavis de licenciement, discrimination active, qui repose sur le sexisme et le racisme en ce que l’assignation des personnes se fait, non plus en fonction des talents de l’individu, mais plutôt de la couleur de sa peau ou du sexe, renforcement des monopoles syndicaux (le taux le plus élevé de monopolisation syndicale du continent), fiscalité du travail, alourdie de 530% depuis 1980. L’aboutissement est incontournable: le marché du travail est bloqué: le chômage se maintient à des niveaux en permanence alarmants.

Si on exclut les règles qui régissent la sous-traitance, le Québec est affublé du marché du travail le plus rigide en Amérique du Nord. C’est ce qu’établit une récente étude de l’Institut Fraser (Fraser Forum, septembre 2004), qui compare la performance du marché du travail au cours des années 1998-2002, à travers les 10 provinces canadiennes et les 50 États américains. L’étude met en parallèle quatre critères de performance du marché de l’emploi: 1. Le taux de chômage, à 9,1%, place le Québec au 53e rang sur 60 juridictions; 2. Le Québec est bon dernier des 60 juridictions pour la durée du chômage pour ses victimes, à 26,8 semaines (11,1 en Alberta, 20,8 semaines en Ontario); 3. La productivité du travail ou la valeur de la production réalisée par travailleur, à 64 282$, (91 565 en Alberta, 72 571$ en Ontario), place le Québec à la 52e place en Amérique; la productivité moyenne des travailleurs dans les juridictions les plus syndiquées s’inscrit à 64 888$, tandis qu’elle se hissait à un niveau de 30% supérieur (83 945$) dans leurs contreparties moins syndiquées ;  4. En matière de croissance de l’emploi dans le secteur privé, 6 provinces (dont l’Alberta et l’Ontario) font mieux que le Québec, en dépit de la bonne conjoncture générale du Canada relativement à l’économie américaine pendant cette période.

Au total donc, l’indice global de performance place le Québec au dernier rang des provinces canadiennes (10e rang) avec un score de 1,9 sur 10,0 et au 55e rang sur 60 dans le classement Canada-USA. Seules l’Ontario (5,5), l’Alberta (7,5) et le Manitoba (5,1) obtiennent au Canada une note de passage, c.-à-d. supérieure à 5,0.

Hausse de salaires des syndiqués, baisse de l’emploi

Demandons-nous maintenant pourquoi ce piètre bilan s’observe. Il faut poser au départ que le marché du travail ne diffère pas essentiellement du marché des « peanuts ». Lorsque le prix du travail s’élève, les employeurs en achètent moins. On engage moins de briqueteurs à $32, qu’à $18. Les salaires syndiqués élèvent le coût de la main-d’œuvre et donc de la production, dépriment l’emploi et forcent les candidats déboutés à se déverser dans les secteurs non syndiqués, où ils tirent les salaires vers le bas et le chômage vers le haut. Ce sont donc les non syndiqués (et ultimement les consommateurs) qui en portent le coût en emplois et salaires réduits. Or au cours des quarante dernières années, le marché du travail a été marqué par une succession ininterrompue d’interventions publiques qui ont eu pour double effet d’alourdir le coût du travail pour les employeurs et d’en déprimer le  rendement pour les employés. L’aboutissement est incontournable: la croissance de l’emploi se ralentit et le chômage se maintient en permanence à un niveau supérieur. Au Canada, les salaires des syndiqués sont de plus de 30% supérieurs au salaire concurrentiel (de 18 à 20%, une fois normalisés en fonction de la formation et de l’expérience des travailleurs).

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Catégorie(s) : Articles Étiqueté : classe moyenne, Monopolisation syndicale, producteurs, régulation

Réglementation, avantages pour les producteurs, fardeau pour les consommateurs

Le 25 mars 2016 par Jean-Luc Migué Laisser un commentaire

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Le fardeau administratif direct que représente l’armée de fonctionnaires qui s’activent à la tâche de nous contrôler ne comprend qu’une fraction minime du coût global de ce déchaînement bureaucratique. On conçoit que les membres de l’industrie régulée, propriétaires, managers et syndiqués organisés, se fassent les protagonistes enthousiastes de cette conspiration et que le politicien se montre attentif à leurs pressions. La création du cartel a pour effet de transformer une industrie concurrentielle en monopole. Toutes les réglementations sectorielles qui ont de tout temps perpétué des raretés coûteuses et des prix artificiellement gonflés s’inscrivent dans la même logique. On recouvre ainsi les industries agricoles (lait, volailles, céréales et oeufs au Canada), celles du camionnage (historiquement), du taxi, de la téléphonie et de la radiotélévision, des institutions financières. La collusion implicite est imposée à tous les membres par la régulation. La formation d’un cartel est en principe une opération illégale, sauf si elle se fait avec l’assentiment du législateur, et même grâce à ses bons offices. C’est le ministère lui-même qui se fait garant de sa mise en œuvre et de sa permanence.

La fixation des prix est tentante pour les politiciens parce qu’elle se fait surtout aux dépens du grand nombre de consommateurs qui écopent chacun d’un fardeau si minime qu’ils n’ont pas le souci de s’engager dans une résistance organisée. Au prix de quelques centaines de dollars par année imposés à la masse de consommateurs de lait, de services de télécom ou de taxis, chacun des quelques milliers d’offreurs encaisse un revenu supplémentaire qui peut atteindre des milliers, voire des dizaines de milliers de dollars. Même la réglementation des ressources environnementales ne se comprend souvent que comme le moyen de protéger les producteurs organisés et les bruyants écologistes sur le dos de la population. Ainsi, la suppression des titres de propriété sur l’eau réservés historiquement aux riverains a valu pendant la première moitié du XXe au complexe industrialo-syndical l’accès gratuit à cette précieuse ressource devenue conséquemment le dépotoir privilégié des industries. La pratique discriminatoire d’imposer des normes environnementales uniformes a valu aux grosses entreprises syndiquées des avantages concurrentiels énormes, du fait qu’il en coûte jusqu’à dix fois plus cher aux petites et moyennes entreprises de satisfaire à une même norme. Dans chacun de ces cas, on pourrait démontrer qu’en dépit du fait que la somme des pertes des consommateurs l’emporte de loin sur la somme des gains des producteurs, le caractère concentré des intérêts des producteurs fait qu’il s’avère politiquement rentable de leur donner la priorité.

L’Institut Fraser calcule que la seule régulation fédérale ajoute annuellement plus de 60 milliards au coût des biens et services que le consommateur doit supporter. C’est environ 6 500$ de déboursés supplémentaires pour la famille canadienne moyenne. Combiné à la multitude de décrets provinciaux tout aussi envahissants, et qui touchent toutes les dimensions de nos vies, depuis la largeur des échelons d’une échelle en milieu de travail jusqu’à l’horaire des arrosages sur nos pelouses, on découvre que le fardeau sur la famille moyenne s’approche des 13 700$ par année.

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Catégorie(s) : Articles Étiqueté : Consommateurs, Fardeau, Industries, producteurs, Réglementation

Domination des producteurs, subventions sur le dos des contribuables et régulations sur le dos des consommateurs

Le 11 novembre 2015 par Jean-Luc Migué Laisser un commentaire

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En vertu de l’encadrement institutionnel décrit précédemment, les gens seront plus sensibles aux politiques qui les affectent comme détenteurs de facteurs, qu’aux mesures qui les touchent comme contribuables ou consommateurs. Il arrive que l’essentiel du revenu des gens provienne d’une activité professionnelle spécifique associée à une industrie particulière, tandis que l’intérêt des consommateurs se distribue sur un vaste éventail de biens et de services. Tous les contribuables sont aussi victimes de la fiscalité. Si de plus les producteurs sont plus faciles à organiser parce que moins nombreux et surtout déjà regroupés en organisations sectorielles actives, on peut prédire que les choix publics seront en général dominés par les producteurs. Le lecteur aura compris que la domination des producteurs qui s’ensuit n’a rien à voir avec la vision conspiratoriale du « capitalisme corporatif mondial ». Le terme producteur dans cette analyse veut dire détenteur de facteurs de production, entreprises bien sûr, mais employés aussi, surtout s’ils sont encadrés par un monopole syndical.

L’instrument privilégié et le plus général à la disposition du politicien pour s’attirer l’appui des groupes de producteurs prendra la forme de cartellisation de vastes secteurs de l’économie. Les instruments de cette cartellisation, à leur tour, serviront les uns à transmettre le fardeau aux contribuables, les autres aux consommateurs, parfois aux deux. Dans la première catégorie, on peut ranger un vaste éventail de mesures allant de l’octroi explicite de subventions aux entreprises, à la monopolisation publique pure et simple, et jusqu’aux « politiques industrielles » et régionales. On comprend, à leur seule énumération, que les composantes de ce premier groupe de mesures comporte chacune l’octroi de subventions ou d’aides aux producteurs. La fiscalité générale s’alourdit dans la même mesure. Le deuxième type de politiques qui font surtout leurs victimes chez les consommateurs comprend la régulation sectorielle ou sociale et le protectionnisme. Ce sont, on le devine, les consommateurs qui écoperont en général de cette deuxième classe de politiques dont l’effet premier est de hausser les prix des industries affectées.

Cette distinction entre mesures qui briment les contribuables et politiques qui exploitent les consommateurs repose sur de solides fondements analytiques. Les deux formes substituts de privilèges aux détenteurs de facteurs de production découlent de ce que la variation du prix relatif d’un input (facteur de production) peut provenir d’une expansion de la demande d’output ou de restrictions à l’offre d’inputs concurrents.

Si un input est à ce point spécifique ou immobile que l’offre se règle difficilement et lentement sur la demande, il est alors en mesure d’encaisser la presque totalité de la subvention accordée à son output. L’opération confère aux détenteurs de facteurs inélastiques une rente égale au fardeau fiscal supplémentaire des contribuables. Par contre, si l’offre en est élastique, c.à-d. qu’elle s’adapte rapidement aux variations de la demande, le producteur ne peut guère gagner à la subvention, alors qu’une restriction à l’entrée par la régulation ou le protectionnisme extérieur lui vaudrait une rente certaine. (Migué 1977) Qu’il nous suffise de rappeler qu’un rapide survol des industries les plus subventionnées (détaxées), explicitement par les politiques industrielles ou par la monopolisation publique, porte à croire qu’elles renferment une proportion élevée de facteurs inélastiques. Cette affirmation vaut pour l’enseignement supérieur, l’industrie de la santé, les industries culturelles et la recherche avancée, toutes industries caractérisées par l’importance élevée de capital humain difficile et long à reproduire; elle vaut pour les industries extractives (sol et richesses naturelles) et l’espace agricole, dont la quantité est fixe et qui sont marquées par hypothèse d’une grande immobilité; elle vaut également pour le transport urbain (rues gratuites et transport en commun) au profit des propriétaires de sol et de capital immobiles au centre des villes.

Les politiques de développement régional et de péréquation régionale appartiennent à la même catégorie analytique et pénalisent donc les contribuables. Elles offrent des subventions aux détenteurs de facteurs immobiles des régions en déclin. Faute de mobilité, les actifs physiques et les travailleurs moins mobiles subiraient le contrecoup des reculs de l’industrie locale. Les villes et les régions devraient être seules responsables du financement des services qui profitent à leurs résidents. Pourtant les transferts se font largement des autorités centrales aux administrations décentralisées et aux entreprises plutôt qu’aux individus défavorisés. Ils suscitent ainsi la demande de facteurs régionaux immobiles plus que ne le ferait l’aide aux individus dont ils favoriseraient l’émigration vers les territoires prospères.

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Catégorie(s) : Société Étiqueté : consommateur, contribuables, partis politiques, politique, pouvoirs publics, producteurs

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JEAN-LUC MIGUÉ

Jean-Luc MiguéÉconomiste canadien. Maitrise de l’Université de Montréal. Ph.D. de The American University, Washington, DC. Senior Fellow, Fraser Institute, Vancouver. Il a été professeur à l’Université Laval et est Professeur émérite à l’École nationale d’administration publique (ENAP).
Canadian economist. Master’s Degree, Université de Montréal. Ph.D., The American University, Washington, DC. Senior Fellow, Fraser Institute, Vancouver. Was professor at Université Laval. Is now Professor Emeritus, École nationale d’administration publique, (ÉNAP) Quebec City.

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