Jean-Luc Migué, économiste Institut Fraser Profession émérite, ENAP Quebec

Senior Fellow, Institut Fraser et professeur émérite, ENAP - Senior Fellow, The Fraser Institute and professor Emeritus, ENAP, Québec.

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Archives pour avril 2015

Perception plus nette de ses intérêts par la classe moyenne, grâce à son niveau d’éducation

Le 30 avril 2015 par Jean-Luc Migué 2 commentaires

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La formation de ce bloc central homogénéisé qu’est la classe moyenne s’accompagne d’un deuxième conditionnement déterminant. « L’embourgeoisement » du monde industriel est associé à la hausse du revenu de cette classe moyenne et en particulier à la hausse du niveau d’éducation. Ce conditionnement supplémentaire confère à ces groupes homogènes l’aptitude accrue à percevoir leurs intérêts, à les articuler et à les traduire en expression politique. L’exploitation de ces nouveaux talents sert en quelque sorte de catalyseur à l’activisme politique de la nouvelle classe moyenne, à sa prise de conscience des intérêts économiques qu’elle peut tirer de la redistribution par l’État.

Peltzman aligne un solide dossier empirique à l’appui de cette thèse. Il y voit l’explication du rétrécissement de l’État en Grande-Bretagne au XIXe siècle, avant l’apparition de la classe moyenne, et de sa croissance ultérieure aux XXe. Il y associe la montée plus prononcée de l’État en Suède où l’homogénéité s’avère encore plus intégrale. Il explique par son schéma la taille plus grande de l’État et sa croissance plus élevée dans les pays développés que dans les sous-développés. Le rôle de catalyseur de l’action politique d’une population scolarisée se serait exprimé particulièrement fort au Japon, une fois devenu démocratique et aux États-Unis où la scolarisation s’inscrivait au-dessus de la moyenne. Le processus serait particulièrement marqué, selon l’auteur, dans ces pays sous-développés qui, exceptionnellement, jouissaient d’un degré avancé de démocratisation et d’éducation. Au total, le schéma expliquerait la multiplicité des conditions qui distinguent d’une part l’État providence d’aujourd’hui dans les différents pays européens, et, d’autre part, les sociétés agricoles traditionnelles.

La signification la plus générale qu’on dégage de l’analyse du processus politique est que, dans la plupart des interventions redistributionnistes, les bénéfices obtenus par les gagnants sont plus concentrés que les pertes encourues par les perdants. Lorsque la majorité sort gagnante de programmes financés par la fiscalité générale, elle n’en reste pas moins une simple majorité ; le fardeau fiscal affecte cent pour cent de la population, tandis que le bénéfice se concentre dans la moitié de la population. C’est ce qui confère son attrait politique à cette pratique. Si c’était l’altruisme ou la solidarité qui inspiraient l’appel à l’appesantissement fiscal pour la santé par exemple, rien n’interdirait aux âmes généreuses la multiplication des contributions volontaires aux cliniques et aux hôpitaux. Or cette source de financement ne compte pour presque rien dans le budget de ces organismes. En un mot, l’affection apparente du grand nombre pour le medicare, pour l’éducation publique, pour les régimes de retraite publics et l’assistance sociale, pour l’État providence, repose, non pas sur le noble idéal de la compassion, mais sur le souci calculateur d’un grand nombre d’accéder aux allocations illimitées aux frais des autres.

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Publié dans Le Soleil, le 23 avril 2015 à 05h30 –

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Catégorie(s) : Économie du Québec

Tendance centrale, non associée au revenu médian, mais à la classe moyenne

Le 24 avril 2015 par Jean-Luc Migué Laisser un commentaire

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De nombreux auteurs jugent non concluante la relation empirique observée entre le revenu médian et le gonflement de l’État. Peltzman (1980) est l’un d’entre eux. Il retient, bien sûr, que la finalité essentielle de la politique reste essentiellement redistributionniste. Il aboutit à la conclusion que l’État croît démesurément là où les groupes qui partagent un intérêt commun dans cette croissance deviennent plus nombreux. Les intérêts homogènes qui y gagnent à l’expansion de l’État deviennent dès lors une source plus puissante de croissance du gouvernement. Or les temps modernes, qui dans ce schéma remontent surtout aux quelque 50 dernières années, sont marqués par ce qu’il est convenu d’appeler la montée de la classe moyenne. Les Européens préfèrent désigner ce phénomène comme la montée de la « bourgeoisie », qui comporte cependant une connotation plutôt péjorative.

Quoi qu’il en soit, la signification analytique de cette évolution s’exprimerait comme suit. L’homogénéisation caractéristique de la phase récente d’industrialisation correspond au nivellement des revenus à travers, non pas nécessairement toute la population, mais une part accrue de la population, soit la classe moyenne montante. Dans ce contexte, les écarts de revenus se nivellent au centre de la distribution. C’est surtout dans le rétrécissement de l’écart entre les travailleurs qualifiés et les non qualifiés (skilled-unskilled differential) que Peltzman dépiste le nivellement des revenus. L’auteur attribue et associe ce nivellement à la fin de l’exode massif des ruraux non qualifiés vers les villes. Ce sont les groupes qui composent la classe moyenne qui partagent donc des intérêts communs. Ce bassin électoral homogénéisé et élargi appuiera l’expansion de programmes spécifiques, telles l’éducation, la santé, la sécurité de la vieillesse, qui refilent aux revenus supérieurs une part du fardeau de ses aspirations qu’il partage avec le grand nombre. C’est dans ce bassin que le politicien puisera les appuis majoritaires qui lui valent le pouvoir. « L’embourgeoisement » typique du monde occidental vient donc élargir le bassin politique favorable à l’expansion du secteur public. Les conditions sont désormais réunies pour la surexpansion du secteur public par le redistributionnisme systématique. Le paradoxe est que la plus grande égalité au centre suscite une demande politique d’égalisation toujours plus prononcée. Maintenant que la majorité des femmes appartiennent au marché du travail dans la plupart des économies avancées, la priorité contemporaine accordée aux garderies publiques s’interprète directement par cette évolution.

Cette homogénéisation de la majorité n’implique nullement que tous les membres de ce regroupement profiteront également de chaque transfert de richesse que se vote la classe moyenne. Les couples sans enfants sortent manifestement perdants de l’implantation de l’enseignement public. Les subventions aux parents d’étudiants universitaires sont en partie assumées par les pensionnés plus âgés de l’État, qui appartiennent à la même classe sociale, et vice versa. Mais le bloc immensément large de mesures que forme la majorité lui vaudra au total des gains nets qu’il arrache aux revenus moyens supérieurs, mais des gains entremêlés de toutes sortes de brimades. Dans un monde d’interventionnisme généralisé, chacun se retrouve tôt ou tard victime d’exactions par ses semblables. Au total cependant, les intérêts sont suffisamment rapprochés pour entraîner l’adhésion majoritaire.

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Catégorie(s) : Socio-politique Étiqueté : bourgeoisie, Etat, industrialisation, Peltzman, politique, revenu médian, société

Le régime majoritaire est instable et contradictoire.

Le 15 avril 2015 par Jean-Luc Migué Laisser un commentaire

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Une deuxième réserve peut aussi infirmer le théorème du votant médian.  On peut démontrer avec une rigueur mathématique, que selon l’ordre dans lequel les propositions sont soumises au vote en paires, les décisions majoritaires d’une assemblée s’avéreront souvent contradictoires. Le théorème de l’impossibilité, qui a valu le prix Nobel à son auteur, Kenneth Arrow (1951), enseigne en effet que le régime majoritaire est conceptuellement instable. En langage technique, on dit à la suite de Arrow, qu’il n’existe pas d’ordre social unique de bien-être ou de choix collectif unique qui puisse découler du vote majoritaire et qui satisfasse aux critères d’efficacité, c.-à-d. sans qu’il faille comparer les utilités. Les règles du scrutin majoritaire donnent théoriquement lieu à un cycle perpétuel de solutions majoritaires successives sans équilibre (core) ultime.  Une coalition majoritaire dominante peut toujours se faire renverser par une autre, selon les intérêts de ceux qui contrôlent l’agenda législatif, c.-à-d. l’ordre dans lequel les propositions sont présentées aux législateurs (Romer et Rosenthal 1978). La tragédie des choix politiques effectifs est précisément que le législateur ne se gêne pas pour hiérarchiser les valeurs de chacun. La démocratie au sens rigoureux de bien commun unique fonctionne mal.

L’économiste des choix publics par excellence, James Buchanan, suggéra dès 1954 (1954a et 1954b) que les cycles majoritaires incontournables constituaient en réalité un phénomène heureux. Ils protègent les minorités contre la discrimination tyrannique qu’exercerait la majorité si elle aboutissait à une solution unique. Les membres de la minorité dans une ronde peuvent ainsi accéder à la majorité à leur tour dans une ronde subséquente. Il reste qu’aucune ronde de vote majoritaire ne peut, en théorie, satisfaire au critère parétien, car dans tous les cas il se trouve des perdants (minoritaires) et des gagnants (majoritaires). Rappelons que le concept d’efficacité parétienne se définit précisément comme cette circonstance où on ne peut améliorer le bien-être d’un individu sans diminuer celui d’un autre.[1] Certains interprètent le théorème de Arrow comme l’explication des choix publics incohérents qu’on observe. On peut constater déjà la validité de ce corollaire à l’examen des politiques de logement. L’État suscite à la fois la rareté du logement par le zonage et il le subventionne d’autre part pour en abaisser le prix. Ce qui explique la tentation d’investir en action politique de la part des bénéficiaires potentiels.

[1] Face à ce drame théorique, Buchanan et Tullock (1962) se demanderont pourquoi les sociétés démocratiques acceptent la règle majoritaire si elle entraîne de telles pertes sociales. Ils offriront comme solution et remède, le principe de règles constitutionnelles plus inclusives (plus proches de l’unanimité) et antérieures aux votes des assemblées législatives. Nous reprendrons cette ligne d’analyse dans l’élaboration de nos préceptes au dernier chapitre.

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Catégorie(s) : Socio-politique

Votant médian et échange de votes

Le 9 avril 2015 par Jean-Luc Migué Laisser un commentaire

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Soulignons tout de suite que, bien qu’apte à expliquer nombre de décisions publiques, la règle du votant médian appelle une première réserve. En d’autres termes, la majorité n’est pas la seule composante à déterminer les choix politiques en démocratie. On le concevra plus clairement quand on aura introduit le rôle des groupes d’intérêt dans le processus ainsi que les modalités de l’échange de votes (du logrolling).

Déjà on devine que certains votants sont plus sensibles à certaines décisions qu’à d’autres, ou qu’une loi donnée affecte plus fortement certains individus que d’autres. C’est alors qu’une mécanique d’échanges de votes peut s’instaurer entre les votants. Illustrons par un simple exemple chiffré. Supposé qu’une démocratie composée de neuf votants ait à faire choix public coûtant neuf dollars, répartis uniformément entre les neuf électeurs et donc à raison de un dollar par votant. Supposé également que le projet procure un bénéfice de sept dollars à l’un des votants et rien du tout aux huit autres. A priori, la proposition serait rejetée à la majorité.

Mais on devine immédiatement que le gagnant éventuel serait disposé à « acheter » l’appui de quatre autres votants, en échangeant son vote sur quatre autres projets contre l’appui de quatre votants au projet qu’il valorise intensément. L’échange lui coûterait quatre dollars et lui vaudrait donc un bénéfice net de deux (7-5) dollars. La mesure l’emporterait au scrutin majoritaire, bien que la société ait payé neuf dollars pour une initiative qui n’en vaut que sept en bénéfices sociaux. Les hommes politiques sont conscients de cette logique. Par exemple, les quotas agricoles, les subventions aux entreprises, et les monopoles syndicaux sont des formes d’échanges de faveurs que la politique offre aux producteurs. Ces questions feront l’objet d’élaboration ultérieurement.

Conclusion : certaines mesures nettement impopulaires auprès de la majorité des votants seront retenues par les décideurs politiques si elles s’avèrent très populaires auprès d’une minorité. Cette logique signifie aussi que ce n’est que par hasard que la règle du scrutin majoritaire réalise le bien commun, c.à-d. que les bénéfices d’une mesure l’emportent sur les coûts. Les faveurs publiques aux uns se font invariablement aux dépens des autres.

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Catégorie(s) : Socio-politique

La politique scolaire au service de la majorité, aux dépens de la minorité

Le 2 avril 2015 par Jean-Luc Migué 1 commentaire

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En faisant le même exercice mais appliqué à l’éducation étatisée, on aboutit à un résultat semblable, c.-à-d. à des transferts de richesse au profit de la majorité (non pas spécifiquement aux gens dans le besoin) et aux dépens de la minorité. A raison de 6,000 dollars par année par élève pour dispenser l’enseignement à l’école publique, la substitution du financement public à la tarification marchande (frais de scolarité), vaudra à une majorité de la population comptant un enfant à l’école une économie de 1 500$ ou plus. Il suffit pour satisfaire au théorème du votant médian que la structure fiscale qui sert à financer l’opération soit proportionnelle au revenu ou mieux « progressive ». Dans la logique majoritariste, les consommateurs votants à revenu élevé portent le fardeau de prix (fiscaux) supérieurs aux demandeurs à revenu médian et inférieur. Sorte de discrimination par le prix fiscal contre les gens à revenu moyen supérieur.

En ajoutant la dimension monopolistique du secteur éducatif, on comprendra que les parents en ont hérité l’école de la médiocrité et le chômage, les contribuables, l’appesantissement fiscal et réglementaire. Les salaires excessifs et la permanence sont allés aux protégés du monopole syndical et bureaucratique. Le monopole public de l’éducation n’est pas qu’inefficace, il est inconciliable avec la diversité, avec la liberté de choix.

Cette conclusion vaut pour l’ensemble des activités publiques. En régime démocratique, le pouvoir politique se gagne au centre gauche. On a pu calculer qu’au Canada,  c’est vers le milieu des années 70 que le nombre de bénéficiaires nets (qui reçoivent plus en services qu’ils ne paient de taxes) des programmes gouvernementaux a commencé à l’emporter sur le nombre de perdants (qui paient plus de taxes qu’ils n’obtiennent de services) (Institut Fraser, 1999). Près de 45% des foyers québécois ne paient aucun impôt sur le revenu. Ce qui veut dire que pour près de la moitié de la population votante, le prix des services publics a baissé au point de n’avoir plus de signification. Forcément, le fardeau supplémentaire retombe sur les épaules de la classe supérieure de revenu. Au moment où ces lignes sont écrites, les 30% de la population qui gagnent le plus, assument 80% des prélèvements d’impôt sur le revenu. Même dans les années 1990, période où selon l’interprétation conventionnelle les coupes budgétaires se sont faites sur le dos des pauvres, le degré de redistribution a augmenté. Les gens à revenu élevé étaient forcés de sacrifier 16% de leur revenu en taxes, en transferts négatifs et en services publics qu’ils ne consommaient pas ; de leur côté, les gens au revenu inférieur obtenaient des gains nets accrus de 16% en conséquence de ces faveurs publiques. Les pertes et gains correspondants atteignaient 14% en 1994, et 15% en 1986. (Dyck 2005) On comprend dès lors qu’il s’avère si difficile d’apporter des changements sensibles au régime de santé ou d’éducation en place, de même qu’au régime fiscal qui sert à le financer.

On comprend aussi par la même logique, que les partis politiques convergent vers le centre de l’opinion publique, qu’ils proposent des politiques qui se ressemblent. C’est la façon que le politicien ne peut manquer de découvrir pour se faire élire ou réélire. C’est ainsi qu’on explique que le politicien dont le seul souci est de se faire élire en vient quand même à faire ce que veut la majorité. Pour concrétiser de façon encore plus vivante la dynamique sous-jacente à cette approche, imaginons un gouvernement mondial, démocratiquement élu à l’échelle de la planète suivant le principe d’un homme une voix. Quel serait le résultat probable de ce processus ? Le plus vraisemblable est qu’on aurait un gouvernement de coalition sino-indien. Et qu’est-ce que ce gouvernement serait enclin à faire pour plaire à ses électeurs et se faire réélire ? Il découvrirait que l’Occident a trop de richesses et le reste du monde, particulièrement l’Inde et la Chine, trop peu; il mettrait en œuvre une redistribution systématique du revenu du riche Occident vers le pauvre Orient. On obtient déjà une approximation de cet aboutissement dans la prédilection que l’Assemblée des Nations Unies affiche systématiquement en faveur de l’aide jamais suffisante aux pays sous-développés.

Ces « expériences mentales » servent à illustrer les conséquences du processus de démocratisation qui a commencé aux États-Unis et en Europe au milieu du XIX siècle, et qui porte ses fruits depuis la fin de la première guerre mondiale. L’extension progressive du droit de vote et finalement l’établissement du suffrage universel aux adultes de dix-huit ans et plus ont fait de chaque pays ce que la démocratie mondiale ferait de l’ensemble du globe : mettre en branle une tendance permanente à la redistribution du revenu et des biens en faveur de la majorité, non pas spécifiquement aux défavorisés.

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Catégorie(s) : Économie du Québec

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JEAN-LUC MIGUÉ

Jean-Luc MiguéÉconomiste canadien. Maitrise de l’Université de Montréal. Ph.D. de The American University, Washington, DC. Senior Fellow, Fraser Institute, Vancouver. Il a été professeur à l’Université Laval et est Professeur émérite à l’École nationale d’administration publique (ENAP).
Canadian economist. Master’s Degree, Université de Montréal. Ph.D., The American University, Washington, DC. Senior Fellow, Fraser Institute, Vancouver. Was professor at Université Laval. Is now Professor Emeritus, École nationale d’administration publique, (ÉNAP) Quebec City.

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