Texte condensé.
Depuis les années 60, le Québec s’est assujetti à une idéologie plus asservissante que la ferveur qui a caractérisé sa foi religieuse traditionnelle. Cet asservissement a nom étatisme, contrôle de l’État. Et l`étatisme a donné lieu à un recul prononcé de la croissance économique, relativement au reste du Canada.
Les faits sur le recul du Québec
De 1961 à 2009, la population du Québec est passée de 29% de la population canadienne à 22%. Le Produit Intérieur Brut réel a fait un progrès global de 70,9% au Québec, mais de 96,3% dans le reste du Canada. S’agissant de l’investissement et de l’emploi, l’économie du Québec a vécu un écart grandissant avec le reste du Canada au cours des dernières décennies. De 70.4% de la moyenne canadienne qu’elle était en 1981, la part du Québec dans les investissements en machinerie et en équipement est tombée à 59% en ce début du XXIe siècle. Le recul relatif du Québec depuis les années 60 est incontestable.
Émigration
Recul accompagné depuis les années 60 d’une émigration nette de 387 100 personnes du Québec vers les autres provinces. Lorsque le revenu par habitant baisse dans une province, les gens quittent cette région et les immigrants y affluent en moins grand nombre. L’offre de main-d’œuvre décline et ainsi la rareté de main-d’œuvre fait monter les salaires. Et ce processus de migration se poursuit jusqu’à ce que le revenu réel par habitant converge dans toutes les régions. Ce qui fait qu’en dépit de sa faible croissance globale, le niveau de vie québécois s’inscrit au même niveau que dans le reste du Canada. En vertu de cette logique, le Québécois moyen non mobile ne se rend pas compte du piètre état de notre économie, parce son revenu personnel réel n’en souffre pas.
Cause majeure du recul du Québec : l’étatisme
Le Québec s’inscrit au sommet des 10 provinces et des 50 états américains en matière de fiscalité et de régulations. La part des dépenses publiques dans l’économie québécoise atteignait 47,3% en 2009, soit de près de 9 points de pourcentage supérieure à la moyenne canadienne. La fonction publique du Québec emploie le même nombre de personnes que la Californie. La cause déterminante de notre retard se trouve ainsi identifiée : Les études démontent universellement que la relation entre le rythme de croissance de l’économie et la taille de l’État est négative.
Correctifs à l’étatisme : préceptes constitutionnels
La hausse du niveau de vie et la longévité depuis deux siècles résultent du capitalisme, nonobstant la vision négative que les gens nourrissent à son endroit. L’État étant un mal nécessaire, le correctif qui s’impose, révélé par l’histoire du dernier demi-siècle, est que les règles constitutionnelles circonscrivent rigoureusement le Québec dans sa fiscalité et ses régulations.